Dans le périmètre de Bastogne

L'offensive de la dernière chance

Le samedi 16 décembre 1944, au lever du jour, le front des Ardennes s'illuminait de Monjoie à Echternach.

Une vingtaine de divisions allemandes, parmi lesquelles neuf divisons cuirassées (Panzerdivisionen), se lançaient à l'assaut des lignes américaines.

Pour Hitler et son état-major, c'était l'offensive de la dernière chance, le quitte ou double.

Deux mois plus tôt, au Q.G. du Führer, le scénario de cette gigantesque entreprise avait été esquissé. Jour après jour, semaine après semaine, on avait mis au point les moindres détails de l'opération "Garde du Rhin".

Et, pour cette ultime sortie de la bête aux abois, les responsables du Grand Reich avaient choisi les Ardennes.

Ce n'est pas le souvenir de la glorieuse percée des blindés de Rommel, en mai 1940, dans ce même secteur, qui avait incité le Haut Commandement allemand à frapper à cet endroit. L'insouciance des Américains, qui n'avaient, ici, que de maigres effectifs, dictait plutôt cette ligne de conduite à l'ennemi.

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